vendredi 29 juin 2012

Le Gaumont Palace, 1 rue Caulaincourt [1899-1972]

L'Hippodrome de Montmartre, vers 1900

Édifié en 1899 pour l'Exposition Universelle 1900, l'Hippodrome de Montmartre était une salle où se tenaient des spectacles de genres divers, de cirque comme de football, sous un vaste chapiteau métallique qui s'étendait jusqu'aux limites du cimetière de Montmartre, plus au nord, capable d'accueillir environ 5000 spectateurs (voir photo 4).

1912, l'Hippodrome est devenu le cinéma Gaumont-Palace

Dès 1907, la salle accueille des projections cinématographiques, avant de devenir officiellement une salle de cinéma lorsque Léon Gaumont la rachète en 1911. L'Hippodrome devient alors le Gaumont Palace, salle de projection unique aux vastes dimensions. 

En 1930, le cinéma est profondément transformé, la façade cède à la mode Art Déco

Au début des années 1930, le bâtiment est profondément transformé. La belle façade de style Beaux-Arts disparaît pour laisser place aux formes anguleuses de la mode Art Déco qui sévit à l'époque. Le Gaumont Palace se vante alors d'être le plus grand cinéma au monde, avec sa capacité de près de 6000 places.

Vue du chapiteau, après 1930

Après une soixantaine d'années de succès populaire, le Gaumont Palace n'attire plus les foules. Le site est vendu à la hâte en 1972, et démoli l'année suivante pour y construire le centre commercial de sinistre aspect qu'on connaît aujourd'hui.

Le centre commercial "Les arcades" qui remplace depuis 1973 le Gaumont-Palace...

1 commentaire:

  1. Je souhaite remercier le fondateur de ce site intéressant que j’ai découvert en recherchant des lieux de Paris vécus lors de ma jeunesse (1955-1970) parmi lesquels le cinéma Gaumont Palace.
    J’eus le privilège de fréquenter ce cinéma (même s’il avait détruit à son tour le précédent et illustre palais Gaumont emblème, comme la Tour Eiffel, de l’Exposition Universelle de Paris de 1900) émerveillé par des films comme « Ben-Hur » ou « Hello Dolly » pour n’en citer que deux et que les nouvelles générations méconnaissent et mépriseraient désormais.
    Il était frappant de ne pouvoir souvent observer la totalité de la scène de gauche à droite, et qu’il fallait tourner la tête pour sa visualisation.
    Aujourd’hui, j’ai été frappé par une nouvelle que j’ignorais : la destruction, il y a 40 ans de ce cinéma, que l’histoire a défini comme le plus grand du monde.
    C’est dans ce cadre lugubre sur la mémoire, les souvenirs et la tradition, rejetés vulgairement par la « modernisation », que la poésie, la musique et les traditions d’antan n’ont désormais plus de sens. La « Ville Lumière » peut désormais devenir la ville endormie, dont les rêves, passions, sentiments et affection sont à jamais ensevelis par l’effroyable et redoutable matérialisme de la modernité qui ignore ce qu’est le bonheur de la VITALITĖ.
    Raphaël D’Arcangelo

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